Choisis la joie

splendeur du ciel dans le soleil couchant

« Eternellement en joie pour un seul jour d’exercice sur cette terre. »

          Blaise Pascal

Un seul mot résume, contient, vibre, et déploie l’Uni-vers.

Joie.

La mort ricaneuse et ses sarcasmes enflammés.

L’envie, la mélancolie larmoyante, la tristesse, la rumination incessante sur le passé à odeur de cadavre, l’accumulation de problèmes que l’on se crée parce qu’on ne la voit plus, ou ne veut pas la voir, ou préfère la nier.

Tout cela n’est rien.

La joie seule existe, et est la voie.

 

De quelle joie parle-t-on ?

Je ne parle pas d’une joie d’un instant qui s’égare. Mais de la joie profonde qui nous fait être. Dans le miroir vivant et chamanique des choses. Nous dissolvant à même le volcan immense de l’univers. Nous perdant en lui pour mieux nous retrouver. Nous éparpillant pour mieux nous rassembler. Membres d’Osiris rendus à la vie étoilée.

La joie de l’instant où il n’y a plus d’instant. La joie de la flèche et de l’existant.

Nous faisant tenir debout avec le chant de l’âme dans le vent glacé des débâcles et des désastres.

Bienveillant lecteur ami créateur de bonheurs, tu le sais toi aussi au fond de toi… la joie est la première et la dernière condition d’une vie vraiment vivante… elle déplace les montagnes et pulvérise toutes les veilles fondations ruinées !

Elle ne garde que ce qui tient.

 

La joie est poésie

Elle est faire, agir de l’être dans l’âme et de l’âme dans l’être. La joie est poésie. Au sens premier et noble. Qu’on le sache ou non importe peu. Elle déploie, vibre et agit.

La joie vibre comme le ciel le matin quand il est peuplé de tous les tons qui siéent au cœur du soleil.
Sans elle nous ne sommes rien.
Avec elle, tout obstacle, même semblant insurmontable, devient léger.

Elle peuple le rire de l’âme de toutes les constellations du temps. Elle nous élargit, nous ouvre, nous fait ce que nous sommes en vérité. Un coeur de chair, de couleurs et de beauté qui bat avec tout ce qui vit, tout ce qui est sensible. Un arc-en-ciel de grâce qui unifie tous les sensibles. Un pont d’étoiles à étoiles. Dans la musique secrète de l’âme tiers.

Dans la joie je suis tour à tour pierre, fleur, oiseau, constellation, rire, étoile, un livre, une pierre, un chemin, toi, moi, l’infime fragment de joie d’un univers de lumières et d’âmes.

Avec elle, les tonnes ressassées d’idées fausses et de préjugés mornes deviennent grain de sable que le vent emporte.

 

Le mot joie

Le langage humain ne rattache pas par hasard la joie à l’amour, et d’abord à l’amour physique.

Le vieux français parle de « joie d’amour » (ce qui sera repris par Dante), de « filles de joie », de la joie comme manifestation d’amour et comme caresse… Jouir et joie sont le même mot à l’origine… Il s’agit tout simplement de jouissance ! Joy ! Gioia ! Gozo ! Jouir ! Joie !

Le mot joie vient du latin gaudeo (« se réjouir »).

La joie n’est évidemment pas que cette dimension charnelle, sensible, physique… elle en est la spiritualisation intense à travers les livres et les arts, les oeuvres et les temps. L’uni-vers est uni vers une immense jouissance, un très grand rire en vérité ! Ce que Dante appelait le paradis (paradiso) où la joie se  » toujourise « , et où l’univers lui-même rit !

 

La joie est une décision

La joie est la décision d’être en permanence dans le gai rire, et l’élévation à cette jouissance et à ce rire infini, dans l’accord avec le sensible et le vivant. De là une harmonie évidente et sans faille, qui, comme la joie, une fois trouvée, ne te lâchera jamais… Une harmonie, une paix intérieure, une sérénité qui en retour irriguera toujours ton âme, ton être, ton quotidien.

Choisis la joie et elle te choisira !

C’est elle l’élue. Il n’y en a pas d’autre. Elle peuple ton cœur comme celui de ceux que tu aimes et qui t’aiment.
Car sans elle aucun amour non plus n’est possible.
Ni aucun dépassement de tout ce qui ramène vers le bas, et essaiera toujours de te ramener en arrière, alors que ton élan te porte inexorablement vers Elle, la bien aimée et bien nommée joie.

N’oublie pas chaque jour de choisir la joie, et la joie te choisira durablement. Et ta vie changera, vers une vie en mieux.

Si il y a bien une chose que tu dois toujours à nouveau décider chaque jour, c’est d’aller vers elle.

Quelque soit l’abîme où tu te trouves jeté. Ou bien le doute. Quelque sombre que te semble la situation du monde, de tes semblables parfois si dissemblables, de la nature toujours un peu plus polluée et détruite. Quelques soient les difficultés, la joie est là. Elle reçoit, accueille, dissout les peines et rayonne.

C’est Elle qui fait dire à Rimbaud cette phrase illuminée :  » J’ai tendu des cordes de clocher à clocher, des guirlandes de fenêtre à fenêtre, des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse ».

Allez, danse ta vie dans la joie sans cesse nouvelle !

 

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