Mon corps crie stop : douleurs & spasmes intestinaux violents

Illustration montrant une femme ayant mal au ventre et au dos.

✨ Le corps sait. Il enseigne, encore et toujours.

Dans l’article précédent, je te partageais les jours de calme après la tempête :
le moment où, après le jeûne, la chaleur revient doucement dans le corps,
où les bouillons réconfortent, où chaque gorgée de miel a le goût de la vie retrouvée.

Je croyais alors le plus dur derrière moi.
Et pourtant… ce que j’ai vécu ensuite m’a rappelé une vérité que le corps ne cesse de murmurer à qui veut bien l’écouter :

guérir ne se décrète pas, ça se vit — lentement, patiemment, au rythme du vivant.

Ce récit, c’est celui de ma phase de réajustement, une étape souvent négligée mais ô combien précieuse : celle où le corps, déjà apaisé, teste sa solidité retrouvée… et nous remet parfois gentiment à notre place. 😉

🌿 Phase de réajustement post-reprise : quand le corps rappelle à l’ordre

Après plusieurs jours de jeûne conscient (suite à intoxication alimentaire), puis une reprise alimentaire exemplaire, tout semblait aller dans le bon sens.
Mon énergie revenait doucement, mon ventre s’apaisait, les bouillons me réchauffaient, la vie reprenait sa place.

Et pourtant… le corps, fidèle à lui-même, m’a rappelée à un principe fondamental : la lenteur, ce n’est pas une option.


💫 Le retour des tensions : ventre et dos en miroir

Tout avait bien commencé.
J’avais réussi à réintroduire les bouillons, les soupes, les compotes, puis les purées, un peu de riz et de sarrasin.
Chaque étape avait été validée par le corps : pas de douleur, pas de lourdeur, pas de tension.

Mais quelques jours plus tard, en voulant “varier un peu”, j’ai fait ce que nous faisons tous un jour : j’ai voulu aller trop vite.
Je me sentais mieux, donc j’ai mangé davantage, et des préparations un peu plus complexes :
pain plat au sarrasin, levain de patate douce, chutney de tomate verte, purée crue de courgette et de pomme, œufs au plat avec orties, cacahuètes…

Rien d’excessif à première vue.
Mais pour un système digestif encore fragile, c’était trop, trop vite.

Gaëlle, l'auteur du blog, se prend la tête entre les mains, d'avoir voulu aller trop vite, sans écouter son corps
Oups ! J’ai voulu aller trop vite, sans écouter les signes envoyés par mon corps

🌪️ Le corps répond aussitôt…

En quelques heures, les premiers signes sont apparus :

  • ventre gonflé, toujours au même endroit

  • ballonnements persistants,

  • gêne abdominale côté gauche, très localisée

  • puis cette fameuse douleur dorsale miroir, exactement derrière la zone des intestins.

C’était flagrant : plus je restais assise, plus la douleur s’intensifiait. Normal puisque assis on est statique et souvent un peu plié au niveau abdominal.
Le corps criait stop, une nouvelle fois : spasmes intestinaux violents, avec cette tension profonde, presque mécanique. Et cette douleur musculaire piquante telle un lumbago, sans en être vraiment un qui survenait en effet miroir.

Et le pire ?? C’est que je ne l’ai pas vraiment écouté !! 🫣

Ben oui… suis toujours un peu bourrin.. ! Non seulement j’ai continué de m’alimenter sans rien changer, et en prime j’ai passé plus de temps assise à travailler au bureau… Le combo gagnant pour déclencher une crise d’une violence sans précédent ! 

Mon corps est mon allié, pas mon ennemi... donc l’écouter et en prendre soin semblait être la meilleure alternative. Tenir compte de ses cris, et ne pas m’apitoyer sur le sort que j’ai moi même composé.


💡 Comprendre ce qui s’est joué

Avec un peu de recul (et d’observation attentive), j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’une rechute, mais d’un déséquilibre postural et digestif typique de la reconstruction.

  1. Les muqueuses intestinales étaient encore fragiles et n’avaient pas encore terminé leur régénération.
    → Les fibres crues, les ferments du levain et les aliments riches (œufs, cacahuètes) ont sur-sollicité la flore et relancé de petites fermentations.

  2. Le diaphragme et les muscles ont compensé cette gêne viscérale, créant un cercle de tension réflexe.
    → D’où la douleur dorsale : un réflexe postural lié à l’inconfort intestinal.

  3. Et le foie, sollicité trop tôt par la diversité alimentaire, a ralenti le mouvement de détox.
    → Résultat : stagnation et fermentation.

C’était une vraie leçon de physiologie vivante :

Le corps ne s’emballe pas par hasard, il se protège d’une surcharge.

Tout était cohérent. Le corps ne criait pas “maladie”, il murmurait “ralentis”.


🕊️ Retour à la simplicité

Face à cela, j’ai choisi la voie de la sagesse : revenir en arrière, sans culpabilité, sans me dénigrer d’avoir fait des erreurs.
Je me suis offert trois jours de recalage doux, qui ont tout changé.

Apaiser par un jeûne hydrique (jour 1)

  • Tisanes menthe-fenouil et romarin pour relâcher le ventre.

  • Bouillon clair de légumes (carotte, ortie, oignon rocambole).

  • Repos allongée, chaleur sur le dos et massage à l’huile de ricin.

Nourrir sans forcer (jour 2)

  • Soupe plus légère (légumes mixés+ bouillon + filet d’huile d’olive).

  • Tisane avec du miel en petite quantité, lorsque l’envie était présente.

  • Beaucoup de sommeil, pas de posture assise prolongée.

Reconstruire doucement (jour 3)

  • Purée liquide de carottes, orties et patates, avec un peu de persil cuit.

  • Un demi avocat seul, mangé lentement, puis crème de riz à la compote poire-banane.

  • Lenteur volontaire entre chaque prise (40 à 60 minutes).

En trois jours, les douleurs dorsales ont presque disparu.
Le ventre s’est dégonflé.
Et j’ai retrouvé ce sentiment de fluidité et de chaleur intérieure que j’avais ressenti après le jeûne.

illustration d'une femme assise se tenant le ventre avec sérénité, grâce aux vertus de patience et des plantes utilisées pour le retour à l'équilibre
Retour à l’équilibre : Lenteur, écoute et sérénité.

🌸 Ce que cette phase m’a enseigné

💥 Erreur tentante 🧠 Pourquoi ça coince 🌿 Le bon réflexe / remplacement
Réintroduire plusieurs aliments à la fois Le système digestif a besoin de repères clairs, pas de complexité Introduire 1 nouveauté à la fois, attendre 24h d’observation
Manger trop ou trop vite Les signaux de satiété reviennent lentement après un jeûne Fractionner les repas et laisser du temps entre les prises 
Manger cru ou fermenté (courgette, pomme, cacahuète) Irritation mécanique et fermentation Favoriser les textures cuites, lisses et tièdes
Rester assise longtemps après un repas Compression des viscères, tension lombaire Marcher un peu ou s’allonger à plat après le repas
Chercher la “performance” de reprise L’esprit veut accélérer, le corps veut intégrer Revenir à la confiance et à la gratitude

 


💛 Ce que j’en retiens

Ces jours m’ont rappelé à quel point la guérison est un chemin de réapprentissage.
Le corps ne s’oppose pas : il enseigne, il ajuste, il affine.
Et chaque inconfort n’est pas un échec, mais une pédagogie subtile du vivant.

Guérir, c’est réapprendre à vivre au rythme de son métabolisme


Il montre, parfois avec douleur, où sont les limites du moment.
Et chaque ajustement, chaque retour à la simplicité, devient une victoire douce : un pas de plus vers la connaissance intime du vivant en soi.

Aujourd’hui, je sais que ma “rechute” n’en était pas une.
C’était une conversation, un rappel à la cohérence.

“Ne confonds pas amélioration et guérison complète.”

Aujourd’hui je sais que ce corps m’a simplement offert une leçon d’humilité.
Une leçon que j’avais oubliée : Le retour à la vitalité se tisse dans la continuité, la lenteur, et la gratitude. 🌿


 

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