🌱 Yacon : de la plantation à la première récolte : mon aventure avec la poire de terre !
Aujourd’hui, je t’emmène dans une aventure végétale un peu particulière…
Celle de mes premières poires de terre — aussi appelées yacons — depuis leur mise en terre jusqu’à la toute première récolte.
Une plante que je ne connaissais pas, un défi un peu fou, des mini-serres bricolées… et une belle surprise du vivant !
🍠 Retour au début : planter l’inconnu
Tout a commencé lors du Défi Planter au Poulailler – Jour 9.
Je déballe mes quatre tubercules de yacon, un peu intimidée et curieuse, parce que je ne savais strictement pas comment cette plante allait se comporter sur mon terrain et dans les parcs à poules.
👉🏼 Sensible au gel,
👉🏼 Aucune serre disponible,
👉🏼 Et pourtant… l’envie d’essayer quand même !
Alors j’improvise :
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une mini-serre avec un sac plastique fixé sur un grillage,
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une autre en bouteille coupée + grillage,
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et deux yacons en terre sous leurs serres improvisées,
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un yacon en pot, sous une boite percée
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le dernier en attente, au frais dans le bâtiment.
Et évidemment, le tout sous l’œil attentif de mes p’tites poulettes, dont Tanka, petite-fille de Pang, qui participait très activement (et essayait de faire de l’ombre pile sur la pousse 🤣).
Malgré mes doutes et mes inquiétudes, les plantes démarrent !
Les pousses montrent bientôt le bout de leur nez, protégées sous mes bricolages maison.
Première victoire.

😎 Une plante qui aime l’été mais pas trop !
Au total j’ai 5 pieds de poire de terre : les 4 tubercules du départ + un yacon en pot offert par mon ami Charles (jardin-forêt des blaireautins)
Tous se sont bien implantés et poussent en développant leurs grandes et belles feuilles.
Deux d’entre eux sont sur les zones potagères, alors que trois ont été mis en test dans des poulaillers. Aucun soucis pour les 2 premiers mis en terre, ils poussent sans encombre accompagné d’une bourrache à son pied, pour l’un d’eux. Pour le troisième plant installé au contact des poules… il s’est sévèrement fait tailler les feuilles accessibles à travers le grillage.
Comme quoi tous les poulets n’ont pas les même goûts !
Ces tests me permettent de voir ce qui peut être reconduit à l’identique ou différemment, et donc comment.
Toutefois, j’ai pu constater, que durant les périodes très sèches, les poires de terres faisaient grise mine. J’ai du venir les arroser malgré un épais paillage. C’est également à prendre en considération pour l’année prochaine. Je n’ai pas non plus fait un gros apport d’eau, afin de laisser aussi la plante trouver des solutions par elle-même.
Ce qui m’intéresse toujours, c’est la résilience et la résistance du vivant.
❄️ Puis sont arrivées les gelées…
Toujours est-il que la sécheresse a considérablement freiné le développement végétal, et que je n’ai pas eu de fleurs, malgré un beau regain d’énergie à l’automne. Puis le froid est arrivé d’un coup, sur une vague de quelques jours…
Les feuilles ont littéralement cuit sous les températures négatives.
Le feuillage était perdu, grillé net. Dommage, car j’aurai pu le donner au mangeurs de feuilles !!
La poire de terre gelée, ça ressemble à une grosse araignée crevée, c’est assez surprenant comme spectacle.
Mais le yacon est un malin :
👉🏼 ce n’est pas le feuillage qui compte,
👉🏼 ce sont les tubercules cachés dessous !
Alors je pars en exploration, une bêche à la main pour découvrir les trésors du sous sol.

✨ La première vraie récolte : un moment magique
Et là… surprise !
Sous le pied, un superbe tubercule énorme,
puis un rond,
puis d’autres plus petits.
Les petits serviront à replanter.
Les gros à… être dégustés ! (on en parlera bientôt – j’ai hâte !)
Sur le deuxième pied, celui planté dans le parc près du potager, c’est encore mieux :
quatre tubercules, de tailles et formes variées, fermes et sains. Plus des petits.
Je laisse volontairement le cœur du pied en terre, recouvert d’un épais paillage vert (feuilles, herbes coupées, tiges) + un peu de fumier du poulailler à composter sur place.
Une protection naturelle pour lui permettre – peut-être, je l’espère – de passer l’hiver.
Pourquoi “peut-être” ?
Parce que :
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mon sol est très humide,
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le gel peut pénètrer profondément,
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et le yacon déteste le froid.
Mais j’ai envie d’essayer, avec les deux premiers pieds, ceux ayant démarrés en pleine terre sous leurs serres improvisées.
J’ai aussi besoin d’observer.
Et d’apprendre, pour mieux comprendre cette plante.
La botanique intuitive, c’est aussi ça :
oser tester… et accepter de ne pas tout maîtriser !
🌱 Le yacon en pratique – Zoom pédagogique
Parce que cette plante mérite vraiment qu’on la découvre !
🍠 La poire de terre, c’est quoi ?
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Originaire des Andes, très cultivée au Pérou et en Bolivie.
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Saveur douce, croquante, juteuse : un croisement entre pomme, poire et pastèque ! (je te dirai ce que j’en pense personnellement …)
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Se mange crue ou cuite :
→ en salade,
→ rôtie,
→ sautée,
→ en wok,
→ en dessert léger…
🥗 Un aliment santé remarquable
Le yacon est riche en fructo-oligosaccharides (FOS) → excellents prébiotiques qui nourrissent la flore intestinale.
Un aliment ami du microbiote.
🌿 Culture du yacon
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Plante vivace en climat doux, cultivée comme annuelle ailleurs.
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Redoute le gel.
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Supporte mal les sols gorgés d’eau en hiver.
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Très productive si elle se plait : un tubercule planté peut en donner plusieurs kilos !
🌾 Comment le planter ?
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En avril–mai (ou plus tôt en zone hors gel).
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En terre ou en pot profond.
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Sol riche, paillé, bien drainé.
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Espace : 70 cm à 1 m de diamètre, car le pied devient énorme.
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Planter plusieurs tubercules permet d’observer les différences selon les microclimats locaux.
❄️ Et en hiver ?
- Soit on arrache tout et on conserve les tubercules au frais,
- Soit on met le pied en pot, et on le garde à l’abri durant la saison froide
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Ou encore on tente l’hivernation en pleine terre avec un paillage très épais (méthode que je teste sur les deux pieds récoltés).

🌻 Leçon du jour : apprendre en faisant
Ce que cette aventure m’a rappelé :
✨ On n’a pas besoin de tout connaître pour commencer.
✨ Le vivant nous apprend en avançant avec lui.
✨ Et parfois, une mini-serre bricolée avec un tupperware recyclé vaut mieux qu’un matériel “parfait”.
Mes premiers yacons ne sont pas “spectaculaires” en quantité…
Mais ils sont symboliques :
→ première découverte,
→ premier test,
→ première récolte,
→ premiers ajustements pour l’an prochain.
Et surtout :
c’est valorisant de sentir que je progresse, que j’apprends en expérimentant.
Et que la vie me répond toujours d’une manière ou d’une autre.

💬 Et toi, tu connais le yacon ?
Tu en as déjà planté ?
Tu le cultives en pleine terre ? En pot ?
Tu le rentres ou tu le laisses dehors l’hiver ?
J’aimerais beaucoup découvrir tes expériences, tes réussites comme tes galères.
Partage-les-moi en commentaire ! 🌿✨

Hello,
je me disais : le yakon, je connais pas. 🙂
Ah mais si… la poire de terre !
Je crois que j’ai tenté ça, il y a quelques années, mais je n’ai pas réussi.
Je suis dans les Hauts de France, je n’ai pas de serre non plus.
Je ressaierai peut-être un jour, plus tard : actuellement je tente des plantes où j’ai plus de chances de réussir parce que j’en ai déjà raté beaucoup. 🙂
Cette année : des arbres fruitiers à tenter de garder relativement petits
(parce qu’à la fin, la plante vivace par excellence, ça reste l’arbre)
Et des bambous non traçants pour faire de la biomasse.
Et je démarrre tout ça en tout petits plans ; donc je vais avoir un peu de temps avant de devoir gérer la pousse de toutes ces plantes.
Valérie,
Merci de ton partage d’expérience.
Sais-tu que tu peux faire de la biomasse rapidement avec des plantes comestibles ??
comme le sarrasin vivace, la bourrache, la consoude, les orties …
Si la poire de terre à survécu à ce que la Nature lui a fait endurer chez moi (gel, inondations à répétition, sécheresse et pic de chaleur), je pense que tu peux y aller chez toi ! Le tout est d’avoir des souches solides et résistantes… les basiques en fait ! 😉